Appelfeld sur vie et mort

Branche jambes

« Au seuil de la mort, un homme recousait encore ses boutons. »

Ces citations d’Aharon Appelfeld montrent que la vitalité humaine a ceci de paradoxal qu’elle peut pousser à vouloir continuer la vie comme si de rien n’était, alors que notre monde s’effondre et que la mort est proche.  Et que ce n’est que quand le danger passe, s’il passe, qu’elle s’essouffle et que l’on se met à dormir sa vie. Voir aussi « Tchekhov sur l’aveuglement« .

« La guerre nous a appris, à notre étonnement, que la vie la plus atroce n’en était pas moins la vie. Dans les ghettos et dans les camps, les gens s’aimèrent, chantèrent des chansons sentimentales, débattirent des programmes des partis politiques. Il y avait des cours du soir pour apprendre le français et, l’après-midi, les gens prenaient le café —s’ils en avaient. Au seuil de la mort, un homme recousait encore ses boutons. Et point n’est besoin de rappeler que les enfants jouaient. Plus proche était la mort, plus grand était le refus d’admettre son existence. » (p.59)

« Après la guerre, quand les ailes de la mort se furent repliées, le sens de la vie perdit soudainement son pouvoir et son objet. La tristesse, comme un couvercle de fer, tomba sur ceux qui restaient et les enferma. La réalité que, dans les années de guerre, nul ne pouvait ou ne voulait voir, apparaissait à présent dans toute sa brutalité : plus rien ne restait que vous-même (…) Je me souviens de gens que la tristesse fit tomber, avec un soupir, dans un sommeil dont ils ne réveillèrent pas. Le désir de dormir était épouvantable, et tangible. » (p.61)

Source : Aharon Appelfeld, L’héritage nu, Editions de l’Olivier. Pages 59 et 61.

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Nietzsche sur les maîtres à penser

« Ils te séduisent, mon style et mon langage ? »

Avec tant d’intellectuels qui prolifèrent aujourd’hui sur les ondes, qui sont à portée de main, voire de clic, ne convient-il pas de garder ses distances par rapport à de prétendus savoirs que nous ne sommes pas toujours capables d’évaluer ? D’éviter que des propos d’intellectuels médiatisés ne deviennent du « médire attisé » ? Voici quelques citations de Nietzsche à ce sujet.

 Rapprochements possibles avec « Ortega y Gasset sur les spécialistes barbares« , « Hesse sur les personnalités médiatiques« , « Maîtres du Talmud sur les maîtres« .


« J’habite ma propre demeure,

Jamais je n’ai imité personne,
Et je me moque de tous les maîtres
Qui ne se moquent pas d’eux-mêmes

Ecrit au-dessus de ma porte. »

Source : Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir, Livre de Poche, 1993. Exergue

« Ils te séduisent, mon style et mon langage?
 Quoi tu me suivrais pas à pas?
 Aie souci de n’être fidèle qu’à toi-même —
 Et tu m’auras suivi – tout doux! tout doux ! « 

Source : Ibid Prélude en rîmes No.7- Vademecum-Vadetecum.

 

« Vous ne vous étiez pas encore cherchés : alors vous m’avez trouvé. Ainsi font les croyants ; c’est pourquoi la foi est si peu de chose.

« Maintenant je vous ordonne de me perdre et de vous trouver vous-même ; et ce n’est que quand vous m’aurez renié que je reviendrais parmi vous… » p(14)

« (…) à vous qui êtes ivres d’énigmes, contents du demi-jour, dont l’âme est attirée par des flûtes vers tous les gouffres dangereux : car jamais vous ne voudrez, d’une âme poltronne, suivre un fil conducteur ; et où vous pouvez deviner vous n’aimez pas à ouvrir les portes. »(p.77)

Source : Friedrich Nietzsche, Ecce Homo, Mille et une nuits, 1996. Page 14 et 77. Il s’agit de citations tirées par Nietzsche lui-même de son Zarathoustra.

 

 

 

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Maîtres du Talmud sur les maîtres

« (..) car leur morsure est comme la morsure du chacal .. »

Rabi TolèdeDans le « Traité des Pères », les maîtres du Talmud mettent en garde contre les sages, c’est-à-dire contre eux mêmes. Paradoxe ? Comme toujours dans le Talmud, c’est à interpréter. Toutefois, par les temps qui courent la question ne manque pas d’intérêt. Avec tant d’intellectuels à portée de main, voire de clic, ne convient-il pas de garder ses distances vis-à-vis de prétendus savoirs que nous ne sommes pas toujours capables évaluer ? D’éviter que des propos d’intellectuels médiatisés ne deviennent du « médire attisé » ? 

Rapprochements possibles avec « Ortega y Gasset sur les spécialistes barbares« , « Hesse sur les personnalités médiatiques« , « Nietzsche sur les maîtres à penser« .


« Chauffe toi au feu des sages, mais prends garde à leurs braises, tu pourrais t’y brûler ; car leur morsure est comme la morsure du chacal, leur piqûre est comme la piqûre du scorpion, leur sifflement comme le sifflement de la vipère, et toutes leurs paroles sont comme des charbons ardents » (p.113)

Source : Commentaires du Traité des Pères. Pirqué Avot, Verdier, 2008. Page 113.

 

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García Lorca sobre el Duende

« (…) no triunfarás nunca, porque tú no tienes duende. »

Mur peint délavéEl duende, ese soplo que viene de lo más profundo de lo humano, eso que hace vibrar artistas y obras, que es indefinible pero que define, eso que marca la diferencia. De ello habla en estas citas García Lorca.

Acercamiento posible con « Bacon sur Velasquez et Rembrandt » .


« Manuel Torres, gran artista del pueblo Andaluz, decía a uno que cantaba : « Tú tienes voz, tú sabes los estilos, pero no triunfarás nunca, porque tú no tienes duende. » (p.11)

« Este poder misterioso que todos sienten y que ningún filósofo explica es, en suma, el espíritu de la tierra, el mismo duende que abrazó el corazón de Nietzsche, que lo buscaba en sus formas exteriores sobre el puente Rialto o en la música de Bizet, sin encontrarlo y sin saber que el duende que él perseguía había saltado de los misterios griegos a las bailarinas de Cádiz… (p.14)

 » (…) el duende no llega si no ve posibilidad de muerte, si no sabe que ha de rondar su casa, si no tiene seguridad que ha de mecer esas ramas que todos llevamos, que no tienen, que no tendrán consuelo.

« Con idea, con sonido, o con gesto, el duende gusta de los bordes del pozo en franca lucha con el creador. » (p.46)

 » (…) con duende es más fácil amar, comprender, y es seguro ser amado, ser comprendido, y esta lucha por la expresión y por la comunicación de la expresión adquiere a veces en poesía caracteres mortales. » (p.48)

Fuente : Federico García Lorca, Juego y teoría del duendeAllia, edición bilingüe, 2009.

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Ouaknin sur la lecture

Lampadaire tordu

« Aussi, une lecture est-elle une coproduction entre l’auteur et le lecteur. »

La parole peut soigner l’âme, lever les blocages et les clôtures qui s’opposent à l’épanouissement de l’être. Ecrite, elle ouvre à la rencontre avec l’autre, et avec soi-même, à condition de lire en interprétant. Une lecture libératrice des sens inépuisables contenus dans le texte. Tel est le principe de la Bibliothérapie proposée par Marc-Alain Ouaknin. 

Rapprochements possibles avec « Macé sur lecture et vie« , « Manguel sobre lectura silenciosa« , « Manguel sobre lectura y mundo« .


« Tout livre est en puissance une vaste bibliothèque. Le lecteur n’entre pas dans un texte déjà façonné avant lui, dont les sens sont figés et qu’il ne ferait que parcourir passivement, les significations venant à lui sûrement, sans ambiguïté. Non, la lecture est toujours singulière, créatrice de sens multiples.

Aussi, une lecture est-elle une coproduction entre l’auteur et le lecteur. » (p.245)

« Il y a une activité de coopération textuelle, où le lecteur n’est pas la voix haute transposant l’écrit silencieux, mais une réelle production. » (p.244-245)

« Nous sommes ici dans une logique autre que celle du vrai et du faux. Une compréhension est toujours de l’ordre du possible et du « peut-être ». Elle peut être correcte ou juste, mais jamais vraie ou fausse. » (p.242)

« Aucune interprétation n’est recevable si elle est porteuse de violence et de volonté destructrice à l’égard d’autrui. » (p.242)

« La bibliothérapie trouve son acte de naissance dans la rencontre entre la force langagière —(…) qui n’est plus abandonnée aux magiciens, aux prêtres et aux charlatans— et le lieu d’expression primordiale et première de cette force : le livre. » (p.17)

Source : Marc-Alain Ouaknin, Bibliothérapie, lire c’est guérir, Seuil, 1994. Pages 17, 242, 244 et 245.

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Garcia Lorca sur le Duende

« (…) jamais tu connaitras le triomphe, parce que toi tu n’as pas de duende. »

Mur peint délavé

Le Duende, cette sorte de souffle des profondeurs de l’humain qui fait vibrer artistes et oeuvres, cet indéfinissable qui définit, qui fait la différence, García Lorca en parle ici à travers quelque citations. 

Rapprochement à faire avec « Bacon sur Velasquez et Rembrandt » .

« Manuel Torres, grand artiste du peuple Andalou, disait à un homme qui chantait : Toi tu as de la voix, tu connais les styles, mais jamais tu connaitras le triomphe, parce que toi tu n’as pas de duende. » (p.11)

« Ce pouvoir mystérieux que tout le monde ressent  et qu’aucun philosophe n’explique est, en somme, l’esprit de la terre, ce même duende que consumait le coeur de Nietzsche, qui le recherchait sous ses formes extérieures sur le pont du Rialto ou dans la musique de Bizet, sans le trouver et sans savoir que le duende qu’il poursuivait était passé des mystères grecs aux danseuses de Cadix… (p.15)

 » (…) le duende ne vient pas s’il ne voit pas la possibilité de mort, s’il n’est pas sûr qu’il va roder autour de sa maison, s’il n’est pas certain qu’il va secouer ces branches que nous portons tous et que l’on ne peut pas, que l’on ne pourra jamais consoler. (p.47)

« Par l’idée, par le son, ou des mimiques, le duende aime à être au bord du puits dans une lutte franche avec celui qui crée. » (p.47)

 » (…) avec du duende il est plus facile d’aimer, de comprendre, et l’on est sûr d’être aimé, d’être compris, et cette lutte pour l’expression et pour la communication de l’expression acquiert quelques fois en poésie un caractère mortel. » (p.49)

Source : Federico García Lorca, Jeu et théorie du Duende, Allia, 2009.

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Bacon sur Velasquez et Rembrandt

Dans un entretien avec David Sylvester, Bacon en vient à évoquer les maîtres qui l’ont précédé et à qui il voue une grande admiration: Rembrandt et surtout Velasquez. Citation suivie d’un commentaire. Voir aussi « Bacon sur peinture écrans et violence » et García Lorca sur le Duende .

« On aimerait en effet  faire cette chose qui consiste simplement à se promener au bord du précipice et, chez Velasquez, c’est une chose très, très extraordinaire qu’il ait pu se tenir si près de ce que nous appelons « illustration » et en même temps ouvrir si entièrement aux choses les plus grandes et les plus profondes qu’un homme puisse sentir. »

David Sylvester « Entretiens avec Francis Bacon » Traduction de Michel Leiris et Michael Peppiat. Skira, 1996, p. 34.

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Bacon sur peinture, écrans et violence

Après avoir évoqué les violences du XX siècle, qui ont ponctué sa vie, en particulier les deux guerres mondiales et celle entre l’Irlande et l’Angleterre, Francis Bacon en vient à s’expliquer sur la violence que le spectateur peut ressentir face à ses tableaux. Citation suivie d’un commentaire.

Voir aussi Bacon sur Vélasquez et Rembrandt


 » Nous vivons  presque toujours derrière des écrans, – une existence voilée d’écrans. Et je pense quelquefois, quand on dit que mes oeuvres ont un aspect violent, que j’ai peut-être été de temps en temps capable d’écarter un ou deux de ces voiles ou écrans. « 

David Sylvester « Entretiens avec Francis Bacon », traduction de Michel Leiris et Michael Peppiat, Skira 1996, p. 88.

 

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Tocqueville sur l’individualisme

« L’individualisme est d’origine démocratique, et il menace de se développer à mesure que les conditions s’égalisent… »

Dans une langue magnifique dont sourd encore l’esprit des lumières, des « traces » fort anciennes d’une préoccupation qui résonne très fort aujourd’hui. Quels rapports entre individualisme et démocratie ? Entre individualisme et égoïsme ? Des citations sur les réponses de Tocqueville dans son analyse de la démocratie américaine.

 « J’ai fait voir comment, dans les siècles d’égalité, chaque homme, cherchait en lui- même ses croyances. Je veux montrer comment, dans les mêmes siècles, il tourne tous ses sentiments vers lui seul.

L’individualisme est une expression récente qu’une idée nouvelle fait naître. Nos pères ne connaissaient que l’égoïsme.

L’égoïsme est un amour passionné et exagéré de soi-même, qui porte l’homme à ne rien rapporter qu’à lui seul et à se préférer à tout.

L’individualisme est un sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyen à s’isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l’écart de sa famille et ses amis ; de telle sorte que, après s’être ainsi créé une petite société à son usage, il abandonne volontiers la grande société à ellemême.

L’égoïsme naît d’un instinct aveugle; l’individualisme procède d’un jugement erroné plutôt que d’un sentiment dépravé. Il prend sa source dans les défauts de l’esprit autant que dans les vices du cœur.

L’égoïsme dessèche le germe de toutes les vertus, l’individualisme ne tarit d’abord que la source des vertus publiques ; mais, à la longue, il attaque et détruit toutes les autres et va enfin s’absorber dans l’égoïsme.

L’égoïsme est un vice aussi ancien que le monde. Il n’appartient guère plus à une forme de société qu’à une autre.

L’individualisme est d’origine démocratique, et il menace de se développer à mesure que les conditions s’égalisent. » (p.125) .

« Chaque classe venant à se rapprocher des autres et à s’y mêler, ses membres deviennent indifférents et comme étrangers entre eux. L’aristocratie avait fait de tous les citoyens une longue chaîne qui remontait du paysan au roi ; la démocratie brise la chaîne et met chaque anneau à part.

A mesure que les conditions s’égalisent, il se rencontre un plus grand nombre d’individus qui, n’étant plus assez riches ni assez puissants pour exercer une grande influence sur le sort de leurs semblables, ont acquis cependant ou ont conservé assez de lumières et de biens pour pouvoir se suffire à eux-mêmes. Ceux-là ne doivent rien à personne, ils n’attendent pour ainsi dire rien de personne; ils s’habituent à se considérer toujours isolément, ils se figurent volontiers que leur destinée tout entière est entre leurs mains.

Ainsi, non seulement le démocratie fait oublier à chaque homme ses aïeux mais elle lui cache ses descendants et le sépare de ses contemporains ; elle le ramène sans cesse vers lui seul et menace de le renfermer enfin tout entier dans la solitude de son propre cœur. » (p.126-127)

Source : Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, Tome Il, GF-Flammarion, 1981. Pages 125 à 127.

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Shopenhauer sur la liberté du vouloir

« Or c’est précisément la liberté du vouloir qui est aujourd’hui en question… »

Je fais comme je veux ! C’est mon choix ! Mots qui résonnent avec éclat dans la sphère médiatique et dans notre quotidien, comme s’ils étaient l’évidence même. Exclamations que l’on peut juger à l’aune de l’interrogation de Shopenhauer sur le libre arbitre. Le pouvoir vouloir existe-t’il ?

« Le concept empirique de la liberté nous autorise à dire : « Je suis libre si je peux faire ce que je veux ; mais ces mots « ce que je veux » présupposent déjà l’existence de la liberté morale. Or c’est précisément la liberté du vouloir qui est maintenant en question, et il faudrait en conséquence que le problème se posât comme suit : « Peux-tu aussi vouloir ce que tu veux ? » — ce qui provient de la question de savoir si la volonté dépend de la volonté d’un autre qui te précède. Admettons que l’on répondît par l’affirmative à cette question : aussitôt il s’en présenterait une autre : « Peux-tu aussi vouloir ce que tu veux ? » et l’on régresserait ainsi à l’infini en remontant toujours la série des volontés, et en considérant chacune d’elles comme dépendante d’une volonté antérieure ou plus profonde, sans jamais parvenir sur cette voie à une volonté primitive, susceptible d’être considérée comme exempte de toute relation et de toute dépendance. Si d’autre part, la nécessité de trouver un point fixe nous faisait admettre une pareille volonté (…) nous pourrions choisir pour volonté libre et inconditionnée la première de la série (…) ce qui ramerait la question à cette autre fort simple : « Peux-tu vouloir ? » Suffit-il de répondre affirmativement pour trancher le problème du libre arbitre ? Mais c’est là précisément ce qui est en question, et qui n’est pas réglé. (p.26)

« (…) il a fallu à fin de pouvoir néanmoins étendre à la volonté le concept de liberté, le modifier (…) Ceci arriva lorsqu’on pensa le concept de liberté seulement en général en l’absence de toute nécessité. » (p.26-27)

« On entend par nécessaire tout ce qui résulte d’une raison suffisante donnée. » (p.27)

« Il faudrait donc que la liberté, dont le caractère essentiel est l’absence de toute nécessité, fût l’indépendance absolue à l’égard de toute cause, c’est-à-dire la contingence et le hasard absolus. » (p.28)

« Quoi qu’il en soit, le mot libre signifie ce qui n’est nécessaire sous aucun rapport, c’est-à-dire ce qui est indépendant de toute raison suffisante. » (p.28).

« Une volonté libre, avons-nous dit, serait une volonté qui ne serait déterminée par aucune raison, c’est-à-dire par rien, puisque toute chose qui en détermine une autre est une raison ou une cause ; une volonté dont les manifestations individuelles (volontés) jailliraient au hasard et sans sollicitation aucune, indépendamment de toute liaison causale et de toute règle logique (…)  Toutefois, il ne manque pas un terme technique pour désigner cette notion si obscure et si difficile à concevoir : on l’appelle liberté d’indifférence. » (p.29)

« L’hypothèse d’une pareille liberté d’indifférence entraîne immédiatement l’affirmation suivante (…) : à savoir qu’un homme placé dans des circonstances données et complètement déterminées par rapport à lui, peut, en vertu de cette liberté d’indifférence agir de deux façons diamétralement  opposées. » (p.30)

Voir aussi Kafka sur lui-même.

Source : Arthur Shopenhauer, Essai sur le libre arbitre, Rivages poche, 2011.

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